Vincent Paquette (1915-2000)

Le premier cinéaste francophone à l’ONF
Vincent Paquette, jeune journaliste bilingue, arrive à l’ONF par le biais d’un stage dans la section des versions françaises. Rapidement, on lui confie la direction de la  « French Unit », chargée de la série
« Actualités canadiennes », qui prend en 1943 le nom de « Reportages ».

Mais c’est surtout pour pallier une lacune que Paquette est finalement recruté. En effet, aucun film n’est produit en français dans les deux premières années de l’Office national du film du Canada. Il y pourvoira.
Il produit ainsi plus de quatre-vingts films et il en réalise plus de la moitié. D’une durée d’environ dix minutes et comportant plusieurs sujets, ces bandes constituent une immense source de documentation sur l’actualité au Québec en temps de guerre. Elles sont vues dans les salles commerciales en début de programme.

Pour ces séries, il a attiré à l’ONF plusieurs jeunes Canadiens français qui laisseront leur marque dans le cinéma, dont Maurice Blackburn, Jean Palardy et Jean-Yves Bigras.

Au-delà des reportages
Paquette réalise aussi plusieurs courts et moyens métrages, dont La cité de Notre-Dame (1942) sur le tricentenaire de Montréal, et une expérience originale Maternité / Mother and Her Child (1947), dans les deux langues et avec une double équipe d’intervenants.
En 1948, il quitte l’ONF pour aller produire des films industriels et publicitaires. Après quelques années, il revient à la fonction publique fédérale.