Jean Palardy (1905-1991)

On oublie souvent qu’en plus d’être peintre et historien de l’art, Palardy fut caméraman et réalisateur à l’Office national du film. Il y entre en 1942. Bien qu’il y tourne des films de commande, certains sujets lui permettent de donner sa pleine mesure. Ainsi, les thèmes à saveur sociale ou ethnologique l’attirent : l’agronomie, le mouvement coopératif, etc. Dans cette veine, deux titres sortent du lot : Les Caisses populaires Desjardins (1945) et Marée montante (1949). Il met à profit sa formation artistique et ses connaissances en ethnographie québécoise dans plusieurs films sur les arts et la culture populaires qui ont acquis, avec le temps une valeur d’archives inestimable, particulièrement lorsqu’on voit les gens à l’œuvre. Mentionnons Peintres populaires de Charlevoix (1946), Artisans du fer (1951) et Correlieu (1959) consacré au peintre Ozias Leduc. Palardy est aussi connu pour un film-jeunesse, Ti-Jean s’en va-t-aux chantiers (1953), longtemps l’un des films les plus demandés à l’ONF dans les circuits scolaires et communautaires. Le travail de caméraman de Palardy dénote souvent un sens du cadre et de la composition remarquables.