René Delacroix (1900-1976)

René Delacroix appartient au monde du cinéma catholique français. Il entre au service de la FiatFilm, de l’abbé A. Vachet, pour qui il tourne quelques films à partir du début des années 1930. Lorsque Renaissance Films Distribution entre en activité en 1944 et fait appel à du personnel français pour mettre sur pied ses studios et sa production, Delacroix, Vachet et plusieurs techniciens de FiatFilm sont du lot. En 1947, Delacroix fonde l’Union catholique du cinéma. C’est Le Gros Bill (1949), le premier film qu’il réalise au Québec, qui détermine sa place en tant que réalisateur dans le cinéma québécois. On y retrouve des familles rurales pittoresques et une histoire typique du terroir. La même année, Delacroix rentre en France pour réaliser Docteur Louise, une coproduction qui traite de la lutte contre l’avortement. On le rappelle au Québec pour une production de J.A. DeSève, Le Rossignol et les cloches (1951), qui repose sur la popularité d’un jeune chanteur à la voix d’or. L’année suivante, il travaille avec Gratien Gélinas pour réaliser l’adaptation de sa pièce à succès, Tit-Coq (1952). Une collaboration fructueuse, mais malheureusement unique. Car on ne peut dire la même chose de son dernier film québécois, le mélodramatique Cœur de maman (1953). Delacroix retourne en France où sa carrière ne survit pas aux années 1950.