Paul Gury (1888-1974)

Le comédien et auteur
Louis-Marie dit Loïc Le Gouriadec, né en Bretagne, arrive au Québec à 19 ans. Tout en vivant de petits boulots, Paul Gury, comme il se fait désormais appeler, suit des cours de théâtre. Paul Cazeneuve, du Théâtre National, le remarque et l’engage comme comédien. Gury en devient le directeur en 1918 et il le demeure jusqu’à son remplacement en 1936 par Rose Ouellette (La Poune).

Très vite, Gury écrit ses propres pièces. Le mortel baiser est ainsi joué dans plusieurs pays. Il effectue des séjours en France où il joue au théâtre et au cinéma (entre 1936 et 1938). Au cours de ses voyages, il apprend également la scénarisation. Du fait de sa réputation, la radio le sollicite et il fournit aussi bien des sketches que des radioromans.

Le cinéaste à succès
Après la Seconde Guerre mondiale, son expérience le rapproche presque naturellement de la réalisation de films québécois. Paul L’Anglais l’engage pour aider Claude-Henri Grignon dans l’adaptation de son roman Un homme et son péché et lui demande ensuite d’en assurer la mise en scène. Sorti le 29 janvier 1949, le film est un énorme succès. Gury réalise également la suite, Séraphin avec quasiment la même équipe. Le film sortira un an plus tard. Entre les deux, Gury se retrouve à la direction du Curé de village, que Robert Choquette adapte de son populaire radioroman. Encore un succès. En moins d’une année, Gury aura réalisé trois films bien accueillis par le public.

Le retour à la scène
Marié à Yvette Brind’Amour, Gury participe en 1949 à la création du Théâtre du Rideau Vert, troupe qui va bientôt mettre l’accent sur la création de pièces québécoises. Le metteur en scène, comédien, scénariste, auteur, continue sa prolifique carrière en salles et à la télévision.