Le 16 mm

Plusieurs formats de films jalonnent l’histoire du cinéma. Certains ont connu une vogue limitée, d’autres se sont imposés comme le 35 mm, retenu comme standard dès 1909 et toujours en vigueur. La volonté de développer le cinéma semi-professionnel et amateur a amené les compagnies à commercialiser des formats réduits. Mentionnons les principaux qui existent, à la fois pour la prise de vues et la projection. Pathé lance en 1913 le 28 mm puis, en 1922, le 9,5 mm avec perforation centrale entre les images. Kodak réplique en 1923 avec le 16 mm muni de deux rangées latérales de perforations, qui furent ramenées à une seule pour le sonore, et, en 1932, avec le 8 mm – à l’origine un 16 mm dont on a doublé le nombre de perforations et qu’on divise en deux pour la projection.

Si le 9,5 et le 8 mm servent surtout pour les films de famille, le 16 prend sa place dans la production amateur et artisanale et sert aussi de format de diffusion non commerciale. C’est que, tout comme les autres formats réduits, le 16 mm fait usage d’un support non-inflammable. Contrairement aux films 35 mm sur support nitrate, qui ne peuvent être projetés qu’à partir de cabines de projection à l’épreuve du feu, les films 16 mm peuvent être projetés en tous lieux. Les circuits de distribution communautaire de l’ONF ont par conséquent recours au 16 mm, tout comme les films conçus pour la projection en milieu scolaire.